« La vie, disait-il, n’est pas que ce bref passage sur terre, mais elle se prolonge éternellement dans une lumière qui ne s’éteint jamais »: l’immense acteur Michael Lonsdale s’en est allé ce lundi 21 septembre 2020 à Paris, à 89 ans. Il est parti dans son sommeil, comme endormi en Dieu.

« Un grand coup de vent a ouvert les fenêtres », témoigne Anne Facérias, qui veillait sur lui au quotidien: « La petite veilleuse s’est éteinte, nous laissant une empreinte de Dieu qui, jour après jour, nous remplira de paix, de joie, d’amour. Artiste hors du commun, unique de sa génération à avoir montré le chemin de la sainteté. »

Michael Lonsdale et Anne Facérias © Diaconie de la Beauté. La veille, dimanche 20 septembre, à l’occasion de sa venue à Paris, au Sacré-Coeur, pour le Congrès national de la Miséricorde, le cardinal Philippe Barbarin était venu lui donner l’onction des malades.

En 2011, Michael Lonsdale confiait au JDD (Adeline Fleury) qu’il n’avait pas peur de la mort: « C’est tout à fait naturel. On naît, on disparaît, reste le grand mystère de l’après. Mais je crois en la parole du Christ: « En vérité, je te le dis, tu seras avec moi dans le paradis. » Je suis serein, je remets les choses entre les mains de Dieu. »

Un texte de saint Jean rejoint souvent ma prière : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ; tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu’il en porte davantage. Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments (…) Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous. Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples. » (Jean 15, 1-8)

Celui qui demeure en moi, celui qui se confine en moi, dans mon amour, celui-là portera du fruit. Le monde égoïste n’est rien qu’une coquille vide, qu’une bulle de savon. La vie en Jésus est la seule vie féconde, la seule vie riche et profonde.

Dans ma vie d’artiste de cinéma, je me suis trouvé confronté à l’apparence, au paraître, au vernis sans profondeur. Chacun s’aime lui-même démesurément car il ne demeure pas dans le Christ, il ne se laisse pas aimer par lui, il ne se laisse pas conduire par la Vierge Marie. C’est bien le drame de notre temps : la superficialité.

Cet Evangile nous ramène à la vraie réalité, celle de la Vie qui n’est pas que ce bref passage sur terre mais qui se prolonge éternellement dans une lumière qui ne s’éteint jamais.

Celui qui demeure en moi, comme les sarments de la vigne, est comme un petit enfant, il s’émerveille de la grâce de vivre dans l’intimité du Christ, l’intimité qu’il partage au fond de notre cœur.

L’art peut nous détourner de Dieu car il peut flatter notre ego et peut nous faire croire que nous sommes des dieux. Le milieu du cinéma, que je connais bien, se laisse piéger par cette forme d’idolâtrie qui met les stars sur des piédestals. Si nous savions souvent la misère intérieure de ces vedettes qui se consolent par des expédients, alcool, drogue etc… Ce n’est pas un jugement moral que je porte mais un regard de compassion car je les aime. Ces personnes, que la gloire éphémère a saisies, ont oublié l’essentiel, ont oublié que « Celui qui demeure en moi » est un bonheur plus grand que l’argent et la célébrité.


Prière de Michael Lonsdale

Père,

garde moi, le goût de vivre,

de jubiler pour Toi.

Que la nostalgie, la fatigue, la morosité,

le manque d’élan soient évacués,

pour laisser place à l’éblouissement,

à une ouverture du cœur

à toutes choses saintes,

amicales, généreuses (…)

Que la porte du cœur,

généralement entrouverte soit poussée

et que Tu viennes chez Toi,

dans l’essence même de notre être.

Visite, occupe, assainis tous les recoins!

Fais sauter les gonds,

que rien ne Te soit dissimulé.

Que le soleil que Tu es

fasse le grand ménage printanier.

Installe-toi, occupe Ta maison,

Tu es là,

Seigneur, chez Toi.

Viens, entre, vite, vite!


Bienvenue au père Arnaud et à Irénée !

Nous avons accueilli, depuis début septembre, le père Arnaud Franc, prêtre auxiliaire, ainsi qu’Irénée Romanoff, jeune séminariste, qui vont passer cette année sur nos ensembles paroissiaux. Nous leur souhaitons la bienvenue et une belle année chez nous !

Père Arnaud Franc

Bonjour,

Né à Toulouse, j’ai grandi dans une famille aux racines chrétiennes. Beaucoup de personnes et de lieux m’ont profondément marqué et construit, entre autres, ma paroisse autour de son curé à Portet sur Garonne et Taizé où je suis parti vivre, après mes études de littérature, comme volontaire pendant deux ans. Entré au séminaire de Saint-Cyprien en 2008, je suis ordonné prêtre pour le diocèse de Toulouse en 2014. Après un temps à Carbonne et à Cazères, je suis nommé en 2015 curé de la paroisse des étudiants et responsable du service des vocations. Heureux de rejoindre maintenant la fraternité des prêtres au cœur et au service des ensembles paroissiaux de Castanet et de Saint-Orens !

Père Arnaud

Irénée Romanoff

Bonjour,

Je suis originaire du Puy en Velay. Je vais sur mes 28 ans et suis diplômé de l’ENSAT, école d’ingénieur en agronomie à Auzeville-Tolosane. Après un premier cycle au séminaire de Toulouse en parallèle d’une insertion paroissiale à L’Isle en Dodon, je suis parti une année en mission à Marseille au sein de la Fraternité Bernadette au service des plus défavorisés. Je suis cette année à temps complet en paroisse.

Bonne journée !

Irénée