Bonjour à tous !

Gabriel vous apporte la lettre du jour en vous espérant en bonne santé !


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,

de grandes foules faisaient route avec Jésus ;

il se retourna et leur dit :

« Si quelqu’un vient à moi

sans me préférer à son père, sa mère, sa femme,

ses enfants, ses frères et sœurs,

et même à sa propre vie,

il ne peut pas être mon disciple.

Celui qui ne porte pas sa croix

pour marcher à ma suite

ne peut pas être mon disciple.

Quel est celui d’entre vous

qui, voulant bâtir une tour,

ne commence par s’asseoir

pour calculer la dépense

et voir s’il a de quoi aller jusqu’au bout ?

Car, si jamais il pose les fondations

et n’est pas capable d’achever,

tous ceux qui le verront vont se moquer de lui :

“Voilà un homme qui a commencé à bâtir

et n’a pas été capable d’achever !”

Et quel est le roi

qui, partant en guerre contre un autre roi,

ne commence par s’asseoir

pour voir s’il peut, avec dix mille hommes,

affronter l’autre qui marche contre lui avec vingt mille ?

S’il ne le peut pas,

il envoie, pendant que l’autre est encore loin,

une délégation pour demander les conditions de paix.

Ainsi donc, celui d’entre vous qui ne renonce pas

à tout ce qui lui appartient

ne peut pas être mon disciple. »

– Acclamons la Parole de Dieu.


Le mot du père Daniel

Le père Georges Boyer est né en 1941 en Aveyron, à Rieupeuroux, où il avait des racines profondes. Il en était fier. Il a fait son petit séminaire dans ce coin d’Aveyron.

Georges aimait quand on lui disait qu’il était PTT. « Moi je suis un PTT. PTT sur le marché, PTT dans les squats, PTT dans les manifs, PTT de la réunion syndicale. »

C’est-à-dire PRÊTRE TOUT TERRAIN, sur le terrain au moment du mondial, sur les terrains de football, de rugby, sur le parvis, sur la place du marché. J’ai toujours eu coutume de dire que Georges n’était pas un homme d’église mais un homme des grands espaces.

Pourtant, il répondait toujours présent quand on lui demandait un service pour une célébration.

Il était attaché, très attaché à sa famille, frères et sœurs, neveux et nièces. Il n’hésitait pas à les retrouver, à célébrer les événements familiaux.

L’année dernière a été celle de son année jubilaire d’ordination, 50 ans de ministère, 50 ans au service de Dieu, 50 ans au service des autres, 50 ans de bonheur disait-il, il en était fier et heureux. Fier je crois du mois d’août à Rieuperoux, dans l’église de son baptême, dans l’église de sa première messe. Il est revenu célébrer une Eucharistie d’action de grâces avec ses condisciples. Au moment de la procession des offrandes, il avait imaginé qu’une valise soit portée en offrande. Dans cette valise, il avait sélectionné et déposé des photos de son enfance, de son pays, de ses voyages en Afrique, en Chine, des gens croisés, des photos du football, de la coupe d’Europe, des photos avec son béret rouge. Des photos dans un sac pour présenter au Seigneur. C’était la présentation de sa vie de prêtre. Georges était l’homme de l’incarnation. Un calice, une patène, mais il fallait présenter du réel, il fallait présenter LA VIE.

En 1992, au lendemain de mon ordination, j’ai succédé à Georges à Castelmauroux. Quelques dix années après, je lui succédais à CAZERES dans son ministère de cure.

Relisant la vie de ce frère, je découvre combien l’Église est belle, combien le ministère de prêtre est magnifique. Celui du père Georges nous rappelle l’Évangile d’hier. Ce maître qui voulait inviter au repas de noce largement.

Déçu il envoie son serviteur sur les routes et les chemins pour rassembler les personnes les plus éloignées. C’est la vie du père Georges qui a vécu cette Évangile.

Comme beaucoup de citoyens, comme beaucoup de chrétiens, de baptisés aujourd’hui en ce temps de pandémie, le père Georges aura une messe de funérailles avec une trentaine de personnes. Une célébration simple mais nous le porterons dans nos prières et nous parlerons de ce qu’il a transmis sur les routes et les sentiers de cette banlieue de Saint-Orens et Castanet.

Dans la même nuit à l’hôpital, le père Viarouge, 91 ans, est retourné vers le Père éternel. Marcel est un aveyronnais également. Toujours droit jusqu’au dernier instant avec sa canne et ses cheveux blancs, toujours un peu brut comme les aveyronnais mais tellement bon et tellement fraternel. Pour parler du père Viarouge et le rejoindre nous ne pouvons pas ne pas évoquer l’église Notre-Dame-des-grâces. Notre-Dame-des-grâces était une église au cœur de Toulouse. Le père Viarouge déambulait dans les rues adjacentes à la rencontre des gens, à la rencontre de femmes. Le père allait à la rencontre des prostituées pour les écouter, les consoler, les accompagner leur permettre d’avoir des soins parfois à une époque où la prostitution était encore un métier à gros risques.

Il s’est beaucoup investi aussi au niveau du NID, ce collectif qui travaille pour la réinsertion et l’accompagnement des personnes « travailleuses du sexe » comme l’on dit aujourd’hui.

Je crois que c’est faire honneur à la mémoire du père Viarouge que de dire qu’en ces temps de pandémie les prostituées ont des conditions de vie très difficiles. Les rues sont fermées pourtant les loyers et les enfants restent à charge. Elles se retrouvent bien démunies.

En ces temps qui sont les nôtres ces deux visages de prêtres nous rappellent que l’Église est attendue aux périphéries.


Communiqué

Le père Marcel VIAROUGE, prêtre à la retraite qui résidait à la maison diocésaine du Christ-Roi, vient de décéder. Nos prières l’accompagnent auprès de notre Seigneur. Ci-dessous une photo prise à l’occasion de ses 65 ans de presbytérat.


Fratelli tutti : Un nouvel extrait chaque jour pour le confinement

Réapparaît la tentation de créer une culture de murs, d’élever des murs, des murs dans le cœur, des murs érigés sur la terre pour éviter cette rencontre avec d’autres cultures, avec d’autres personnes. Et quiconque élève un mur, quiconque construit un mur, finira par être un esclave dans les murs qu’il a construits, privé d’horizons. Il lui manque, en effet, l’altérité. La solitude, les peurs et l’insécurité de tant de personnes qui se sentent abandonnées par le système, créent un terrain fertile pour les groupes mafieux. Ils s’affirment, en effet, en se présentant comme les ‘‘protecteurs’’ des oubliés, souvent grâce à diverses aides, alors qu’ils poursuivent leurs intérêts criminels. Il existe une pédagogie typiquement mafieuse qui, avec une fausse mystique communautaire, crée des liens de dépendance et de subordination dont il est très difficile de se libérer. (FT 27-28)


La pause musicale


La prière du jour

Seigneur,

nous déposons entre tes mains nos frayeurs, nos souffrances, nos peines.

À l’heure où l’épidémie nous rappelle douloureusement

que nos vies sont liées les unes aux autres,

donne-nous la sagesse de discerner l’essentiel pour savoir vivre en frères.

Protège tous les professionnels de santé qui se dévouent pour les malades.

Protège tous ceux qui continuent leur activité pour permettre au pays de vivre.

Ne laisse pas l’inconscience, l’égoïsme, la désinvolture de nos attitudes

mettre en danger ceux que nous aimons,

ceux que nous croisons, ceux que nous oublions.

Donne-nous la volonté de rester à la maison

si notre sortie n’est pas absolument indispensable

pour faciliter et protéger la vie de ceux qui sont serviteurs des hommes

dans le combat contre l’épidémie et donc serviteurs de Dieu.

Que nos rues soient vides tandis que nos cœurs sont remplis

de prières d’Espérance tournées vers Dieu.

Que notre foi soit vive : si les églises sont vides et c’est sage,

l’Église est pleine car Dieu fait sa demeure en chacun de ses fidèles.

Seigneur, nous Te prions. Amen.

Mgr Matthieu Rougé


Que notre Terre est belle !

Petite promenade dans les Pyrénées


Le sourire du jour

Belle journée à tous, à demain !