Diocèse de Toulouse - Auzeville, Corronsac, Castanet, Deyme, Mervilla, Pechabou, Pompertuzat, Rebigue

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Le mot du Père Daniel

Frères et sœurs bien-aimés des ensembles paroissiaux de Castanet et de Saint-Orens,

Aujourd’hui, Jésus nous invite à réfléchir sérieusement sur deux styles de vie qui sont opposés : le style mondain et le style de l’Évangile, l’esprit du monde et l’esprit de Jésus. Pour nous aider à mieux comprendre son message, Jésus nous raconte la parabole du gérant infidèle et corrompu : ce dernier va être licencié pour faute grave ; désormais, il va se retrouver à la rue, les poches vides. Il réfléchit très vite à la meilleure solution. Il pense s’attirer la bienveillance des débiteurs de son maître en abaissant leur dette. C’est de cette manière qu’il choisit d’assurer son avenir.

Il est bien sûr hors de question d’approuver cette fourberie. Ce qui est mis en valeur, c’est l’habileté des “fils de ce monde”. Quand il s’agit de leurs intérêts personnels, ils savent trouver des solutions. Le Christ voudrait bien que les “fils de lumière” soient aussi habiles pour que l’argent serve à tous. Le pape François nous invite “à répondre à cette ruse mondaine par la ruse chrétienne, qui est un don de l’Esprit Saint”. Il s’agit de s’éloigner des valeurs du monde pour vivre selon l’Évangile.

À travers cet enseignement, le Christ nous appelle à choisir entre l’esprit du monde et lui, entre la logique de la corruption et de l’avidité et celle de la rectitude, de la douceur et du partage”. “Faites-vous des amis avec le malhonnête argent, afin que le jour où il ne sera plus là, ces amis vous reçoivent dans les demeures éternelles”. Sainte Teresa de Calcutta avait bien compris ce message : Ces amis, ce sont les plus pauvres parmi les pauvres, les miséreux, les exclus. À travers eux, c’est Jésus qui est là. Chaque fois que nous nous mettons à leur service, c’est lui que nous servons. La principale amitié qu’il nous faut chercher c’est celle de Dieu. Il est notre richesse suprême qui nous permettra d’être accueillis “dans les demeures éternelles”.

La première lecture nous adresse une proclamation percutante du prophète Amos. Il s’attaque durement aux désordres, aux inégalités et à l’exploitation des pauvres. Lui qui était éleveur de bétail s’y connaissait en ce qui concerne l’enrichissement des riches au détriment des pauvres. Il dénonce la tromperie sur les marchandises. Quand on profite de la dépendance des plus faibles pour les exploiter encore plus, ce n’est pas tolérable. Ce n’est pas pour en arriver là que Dieu a fait alliance avec son peuple. À travers les opprimés et les exploités, c’est lui-même qui est frappé.

Amos n’est plus là mais son message est plus que jamais d’actualité : il faut savoir que plus de la moitié du patrimoine mondial est détenue par un pour cent de la population. Et que dire des magouilles en tous genres, des tromperies sur la marchandise, des arnaques sur Internet ? Si Amos était là, il dénoncerait l’esclavage actuel : Des hommes, des femmes et même des enfants travaillent de longues heures pour gagner à peine de quoi manger. Quand nous achetons les produits ainsi fabriqués, nous participons à cette injustice. Il est urgent que nous entendions l’appel d’Amos à la construction d’un monde plus juste et plus fraternel.

Dans la seconde lecture, nous avons le témoignage de saint Paul. L’âpreté au gain, ce n’est vraiment pas son problème. Bien au contraire, il s’est mis au service de la foi et de la vérité. Il annonce un Dieu qui veut le salut de tous les hommes. Jésus est mort pour tous, y compris pour ceux qui exercent des responsabilités politiques. Paul demande que l’on prie pour tous les hommes et plus spécialement pour les responsables de notre société : que ces derniers facilitent le climat de paix et de dignité dont notre monde a bien besoin. La vraie prière c’est de parler à Dieu de son projet, c’est entrer dans son projet et nous en imprégner. Avec lui, nous deviendrons capables de répandre la bonne nouvelle comme une traînée de poudre. Le moment le plus important c’est la messe du dimanche. On peut la comparer à une vaste réunion de chantier. Ce chantier, c’est celui du Royaume de Dieu. Si nous voulons être fidèles au Maître d’œuvre, notre présence est indispensable.

Dans quelques jours, nous entrerons dans le mois du Rosaire : en communion avec tous les pèlerins de Lourdes et d’ailleurs, nous demandons à la Vierge Marie de nous aider à choisir le chemin juste. C’est avec elle que nous trouverons le courage d’aller à contre-courant pour suivre Jésus et son Évangile.

Le mot du Père Daniel

Frères et sœurs bien-aimés des ensembles paroissiaux de Castanet et de Saint-Orens,

En ce mois d’août, les lectures bibliques nous invitent à méditer sur l’attente de la venue du Seigneur. Nous ne devons jamais oublier qu’il est toujours fidèle à ses promesses. Cette bonne nouvelle, nous la trouvons tout au long de la Bible. Elle doit être pour chacun de nous source d’espérance et de joie.

Pour comprendre la première lecture, il faut se rappeler qu’autrefois, les Hébreux étaient esclaves en Égypte. Dieu les a fait “passer” vers la terre de liberté. La Pâque, c’est précisément ce passage de la mort à la vie. D’un côté, nous avons le sort des Hébreux : ils sont libérés, ils quittent la terre où ils étaient esclaves. Face à eux, c’est le sort dramatique des Égyptiens et du pharaon : leur violence s’est retournée contre eux ; le pouvoir oppresseur les a entraînés vers la mort. En faisant le choix de la violence et de l’oppression, ils ont provoqué eux-mêmes leur mort. Toutes les dictatures finissent ainsi.

La bonne nouvelle, c’est cette révélation de Dieu libérateur. Désormais, son peuple sera celui de la nuit pascale en marche vers la lumière. Ce texte du livre de la Sagesse a été écrit bien plus tard pour des croyants tentés par le doute. En leur rappelant les merveilles que Dieu a accomplies dans les temps anciens, il veut raviver leur espérance. Les croyants ne doivent jamais perdre de vue le but de leur vie. La joie finira par l’emporter sur la peur. La vie vaincra la mort.

La lettre aux Hébreux se présente précisément comme un éloge de la foi des patriarches. Ces ancêtres sont un exemple pour les croyants. “La foi est une façon de posséder ce que l’on espère, un moyen de connaître ce que l’on ne voit pas”. Tous les grands personnages d’Israël ont été portés par cette foi. Ils étaient “tirés en avant pour un avenir mal connu”. Avec le Christ, nous sommes des voyageurs à la recherche d’une patrie. Lui-même nous a dit qu’il est “le Chemin, la Vérité et la Vie. Personne ne va au Père sans passer par lui. C’est là une bonne nouvelle qui doit raviver la foi des croyants confrontés au doute, à l’indifférence et à la persécution.

Dans l’Évangile de ce dimanche, Jésus nous recommande de rester à “l’heure de Dieu”. Il insiste très fortement sur trois attitudes absolument essentielles : veiller, se tenir prêts et servir. Ce sont là trois verbes bien connus qui risquent d’être dévalués. Pour comprendre cet Évangile, il faut connaître la situation des premiers chrétiens. Saint Luc a écrit son Évangile après Pâques. Il s’adresse à des chrétiens confrontés au doute. Ces derniers ont entendu dire que le Seigneur doit revenir dans la gloire pour nous emmener dans son Royaume. Or le temps passe et rien ne vient. Certains se demandent s’ils ne se seraient pas trompés.

C’est là qu’il nous faut réentendre la réponse de Jésus. Il nous faut surtout la comprendre dans le contexte d’aujourd’hui. “VEILLEZ !” Oui, nous devons veiller sur nos mots, nos regards, nos gestes de tous les jours, nos lectures, nos loisirs… Nous connaissons les dégâts provoqués par une parole malveillante, un regard accusateur ou indifférent, un refus de tendre la main ou de serrer dans ses bras un malade en grande souffrance. Le veilleur c’est celui qui se tient debout.

“Tenez-vous prêts” nous dit encore Jésus. Il s’agit de se tenir prêts pour aller de l’avant, pour sortir de la routine et des habitudes. Le risque est toujours de dire : “On a toujours fait comme ça !” Il nous faut accepter que l’Esprit Saint nous sorte de notre confort et nous conduise sur des chemins que nous n’avions pas prévus. Le pape François nous invite à aller vers les “périphéries”, celles du chômage, celles de la solitude, celles des malades abandonnés par leur famille, celles des migrants qui n’ont plus rien et qui vivent parfois sans leurs enfants.

Troisième consigne : “Restez en tenue de service !” Servir c’est le contraire de dominer. Rappelons-nous du geste de Jésus au soir du Jeudi Saint : il s’est agenouillé devant ses disciples pour leur laver les pieds. Il s’est toujours refusé de répondre à ceux qui voulaient le faire roi à la manière des hommes. Il nous apprend à servir sans prendre la place des autres, sans décider à leur place. C’est important pour nous dans nos familles, au travail, dans nos associations. Nous avons facilement des bonnes raisons de penser que nous savons mieux ce qui est bon pour l’autre. Le serviteur fidèle n’est pas celui qui s’impose mais celui qui s’efface pour permettre à l’autre de grandir.

L’Eucharistie est vraiment le moment où “Dieu est là pour nous servir, pour nous faire passer à table”. C’est l’heure où le Fils de l’Homme est glorifié. Seigneur Jésus, tu nous promets un avenir de joie et de lumière auprès de toi. Garde-nous vigilants dans l’espérance, ouverts et accueillants aux signes de l’Esprit Saint. Alors ta venue, loin de nous surprendre, sera notre bonheur pour les siècles des siècles.

Le mot du Père Daniel

Le temps des vacances est propice au repos et au changement, il nous permet de reprendre souffle pour nous libérer de certaines tensions et stress accumulés tout au long de l’année. Mais pour reprendre souffle, il ne faudrait pas oublier Celui que Dieu nous donne, ce Souffle de la Création, ce Souffle de la Parole, ce Souffle de l’Esprit Saint. N’ayons donc pas peur de lui demander ses dons, reçus à la Pentecôte par les apôtres, et à notre Confirmation…

À l’origine de tout don, la Bible enseigne à reconnaître une origine divine : l’origine de tout don est ainsi vue comme étant l’initiative du Père : « tout don excellent, toute donation parfaite vient d’en haut et descend du Père des lumières » nous dit Saint Jacques (Jc 1, 17).

Dieu est à l’origine de la Création, du Salut : il n’existe aucune générosité qui précède la grâce. La générosité authentique est possible seulement si l’homme s’ouvre à Dieu : le don de Dieu prend toute son ampleur quand l’homme s’ouvre à son don. Pour résumer : l’homme ne peut recevoir un don que lorsque lui-même se donne à Dieu, lorsqu’il le Lui demande parce que Dieu se donne à lui.

Et Dieu est généreux… car Dieu est lui-même entièrement « don ».

En effet, le Fils reçoit tout du Père et le Père et le Fils sont un : le Fils est Fils parce le Père se donne entièrement à Lui. Et le Fils, qui reçoit entièrement le don du Père, se donne à son tour entièrement à son Père. Et ce don mutuel, c’est l’Esprit Saint. C’est ici que nous comprenons que le don que chacun fait de Soi à l’autre constitue l’unité et la personnalité propre à chaque Personne divine.

Le Christ nous révèle ce don. Jésus est rempli de la richesse du Père (Jn 1,14) : tout ce qui est au Père est au Fils et réciproquement (Jn 17). Or en s’incarnant, le Christ bouleverse notre relation à Dieu : nous ne sommes plus seulement bénéficiaire des dons comme la pluie, les semailles, nous sommes bénéficiaires de Dieu en personne. Saint Jean nous dit que « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique » (Jn 3,16). Dieu le Père donne son Fils aux hommes pour que les hommes aient la vie. Jésus réalise sur la Croix et lors de la Cène, le don complet de Lui-même (Mt 20,28ss).

Il est le pain vivant descendu du ciel, il nous donne ce qui permet à l’homme de vivre dans le cœur même de la Trinité. Tous ceux qui sont plongés dans la mort et la résurrection du Christ reçoivent le même Esprit qui fait de nous des fils de Dieu et des frères. De plus, par son sacrifice et par le don de lui-même, le Christ nous communique son Esprit Saint, nous communique la Vie.

Dès cette terre, nous possédons, nous dit Saint Paul, les arrhes de notre héritage : nous sommes enrichis de tout don spirituel (1 Co 1,5ss), des charismes (1Co 12), des dons du Christ ressuscité (Ep 4,7-12). Ce don est un don gratuit… profitons-en !

Le don de l’Esprit Saint remplit le chrétien de sa grâce.

Demandons alors que l’Esprit Saint nous remplisse de l’abondance de ses dons… et en particuliers de ces sept dons que sont la sagesse, l’intelligence, le conseil, la force, la science, la piété et la crainte de Dieu… pour que nous puissions nous reposer en Lui, pour que nous puissions nous ressourcer en Lui.

Bonnes vacances aux aoûtiens !

Le mot du père Daniel

Frères et sœurs bien-aimés des ensembles paroissiaux de Saint-Orens et de Castanet,

Est-on moins chrétien pendant les vacances ?

Dieu est-Il toujours et partout ? Jésus le Christ est le même hier, aujourd’hui et demain. Comment alors imagine-t-on des retrouvailles, des fêtes, des balades, des plages et beaucoup d’autres occasions sans Dieu, sans son Fils et sans son Esprit ?

Dieu est au cœur de nos vies et de nos rencontres. Réduire le nombre de messes et d’activités pendant la période estivale ne veut pas dire mettre Dieu à l’écart ou réduire notre foi, mais bien au contraire accueillir avec foi la parole de Jésus demandant à ses Apôtres de venir un peu à l’écart. Cet appel au repos n’est pas une fuite, mais un moment de recul pour mieux apprécier le travail, afin de mieux aller au large.

Ce temps de repos est en fait un moment de contemplation dans l’action de grâce, contemplation de la Création. Nous le savons, rien n’est interdit au chrétien si ce n’est pour lui de tout faire par amour. La cible de sa vie et de son action est le bien. Saint Augustin en viendra à dire : « aime et fais tout ce que tu veux ». Épris de cet amour de Dieu, de l’homme et de la Création, en vacances comme en activité régulière, nous sommes appelés à vivre l’amour motivé par notre foi en Dieu Trinitaire. Ainsi, les vacances sont non seulement un vrai lieu du vécu de la foi dont l’expression et la mesure est l’amour, mais surtout un moment d’action de grâce pour notre labeur. En vacances donc, dans les visites de monuments historiques et sacrés, de lieux touristiques tout comme les cabarets, laissons transparaître au-dedans de nous l’amour et la foi.

Que tous ceux qui ne ménagent aucun effort à faire avancer notre Ensemble Paroissial par leur disponibilité, leurs petits et grands gestes trouvent ici la reconnaissance de l’Église ! La liste est longue ! Vicaires et diacres, catéchistes, animateurs d’aumônerie, MEJ, EAP, sacristains, servants d’autel, comptable, les équipes synode, ceux qui s’occupent des quêtes, ceux qui entretiennent nos églises, les mamans qui aident à l’éveil à la foi et au catéchisme, les équipes de préparation au baptême adultes et enfants, l’équipe de préparation au mariage, l’équipe de préparation à la Confirmation… les animateurs, les équipes de liturgie, « chanter pour servir », les groupes de jeunes… Sur les routes de nos vacances, osons un vrai itinéraire spirituel !

Bon été à tous, et à très vite en septembre pour rayonner une Église synodale !

Le mot du Père Daniel

Frères et sœur bien-aimés des ensembles paroissiaux de Saint-Orens et de Castanet,

La Fête du Saint-Sacrement que nous célébrons, en ce 2ème dimanche après la Pentecôte, a été instituée au Moyen-Âge, en 1264, par le pape Urbain IV, pour commémorer la présence de Jésus-Christ dans le sacrement de l’eucharistie.

Quelques années plus tard, en 1318, le pape Jean XXII ordonne de porter l’eucharistie, le jour de la Fête du Saint-Sacrement (Fête-Dieu), en cortège solennel dans les rues et sur les chemins pour les sanctifier et les bénir. C’est à ce moment qu’apparaît l’ostensoir.

Cette fête se répand alors dans tout l’occident. Le concile de Trente (1515-1563) approuve cette procession de la Fête-Dieu qui constitue une profession publique de foi en la présence réelle du Christ dans l’eucharistie.

Depuis la réforme liturgique du concile Vatican II, la Fête-Dieu est appelée « Fête du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ ». La Fête du Corps et du Sang du Christ commémore l’institution du sacrement de l’eucharistie. Elle est un appel à approfondir le sens de l’eucharistie et sa place dans notre vie.

Cette fête est la célébration du Dieu d’amour qui se révèle en donnant son corps et son sang, en se donnant à nous comme nourriture de vie éternelle. Le sens de la fête du corps et du sang du Christ est un peu différent de celui de la Fête-Dieu qui était plus centrée sur l’adoration de la présence réelle du Christ.

Nous, qui avons tant attendu cette rencontre eucharistique durant les mois de confinement, profitons de la grâce qui nous est offerte en cette fête pour renouveler notre foi en la présence réelle du Seigneur dans le Saint-Sacrement afin qu’elle produise en nous tous les effets désirés par Dieu.

L’édito du Père Daniel

Frères et sœurs bien-aimés des ensembles paroissiaux de Saint-Orens et de Castanet,

Entre l’Ascension et la Pentecôte, les textes bibliques nous invitent à la prière. C’est la seule attitude qui convient à des disciples qui attendent la venue de l’Esprit Saint. L’Évangile nous montre Jésus lui-même qui va prier pour nous. Nous nous tournons vers lui en ouvrant nos mains et nos cœurs. Le but de la prière c’est de nous mettre en état de réceptivité au don que Dieu veut nous faire.

La première lecture est tirée du livre des actes des apôtres ; elle nous montre la prière d’Étienne, le premier martyr. Il a suivi Jésus jusqu’au bout sans renoncer à sa foi, même devant la menace. Il n’a pas renié le Christ glorifié. Sa prière est pour nous un modèle de confiance. Il meurt en contemplant la gloire du Christ au ciel. En écoutant ce témoignage, nous pensons aux très nombreux martyrs d’aujourd’hui. Leur vie et leur mort nous interpellent : qu’avons-nous fait de notre baptême ? Le Seigneur nous rejoint pour nous combler de son amour ; mais trop souvent, nous sommes ailleurs.

Avec la deuxième lecture, nous avons une deuxième prière. C’est celle de toute l’Église au Christ vainqueur de la mort du péché. Nous avons là un message d’espérance adressé à des chrétiens persécutés. Quoi qu’il arrive, rien ni personne ne peut empêcher le Christ de vouloir nous associer à sa victoire. Avec lui, c’est un monde nouveau qui est en train de naître, un monde rempli de l’amour qui est en Dieu. Il faut que cette bonne nouvelle nous remplisse de joie et de confiance malgré les épreuves de la vie. Jésus est à jamais vivant. Nous le supplions : “viens”. Cette prière est déjà exaucée. Mais elle ne le sera pleinement que dans la gloire du Royaume.

Avec l’Évangile, nous avons une troisième prière. C’est une prière qui nous fait entrer dans l’intimité de Jésus avec son Père. Tout au long des Évangiles, nous voyons que le Christ a régulièrement éprouvé ce besoin de se retirer pour prier, pour être avec le Père. Il y passait de longues heures, surtout au moment des décisions les plus importantes.

Mais sa prière d’aujourd’hui à une intensité particulière. Jésus prie pour tous les hommes qu’il est venu sauver. Il est presque parvenu au terme de sa mission. Dans quelques heures il entrera dans sa Passion. Il sera arrêté, condamné et mis à mort sur une croix. Sa prière d’aujourd’hui vient ressaisir tout ce qu’il a fait pour le remettre entre les mains du Père. C’est tous les hommes du monde entier qu’il porte dans ses mains pour les offrir au Père. À travers ses paroles, on sent que Jésus veut prendre soin, encore, de l’humanité. Il veut qu’elle soit unie dans l’amour qu’il est venu inaugurer.

Jésus confie d’abord au Père ses apôtres. Sa Passion sera pour eux une difficile épreuve, un difficile combat de la fidélité. Il prie pour eux et pour ceux qui recevront leur témoignage : “qu’il soit UN en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé.” Des communautés divisées sont un contre témoignage qui dit le contraire de Dieu. La prière de Jésus est une prière vraiment universelle parce qu’elle englobe tous les hommes de tous les temps. Elle est aussi universelle que sa mission de sauveur, mission qu’il a confiée à ses disciples et à nous aujourd’hui.

Cette insistance de Jésus sur l’unité entre les hommes qu’il aime est très importante pour nous aujourd’hui. C’est un appel à faire grandir la fraternité, le partage, la solidarité. Nous sommes tous des enfants de Dieu. Toute atteinte à la communion blesse ce salut qu’il nous a offert. Ceux qui ne partagent pas notre foi nous regardent vivre. Comment témoigner d’un Dieu amour s’il n’y a pas cet amour dans notre vie ? Nos divisions entre chrétiens nous apparaissent encore plus intolérables lorsque nous entendons cette parole du Christ.

Tout au long de ces derniers jours qui nous préparent à la Pentecôte, l’heure est donc à la prière. Le Christ nous veut tous avec lui. Il compte sur nous pour adhérer à son désir qui est aussi celui du Père. Viens Seigneur Jésus ! Envoie-nous ton Esprit Saint ! Qu’il vienne affermir notre foi notre espérance et notre charité. Qu’il vienne nous faire vivre de l’amour du Père.

L’édito du Père Daniel

Frères et sœurs bien-aimés des ensembles paroissiaux de Saint-Orens et de Castanet,

Ce dimanche prépare déjà la communauté chrétienne à la Pentecôte. Les textes bibliques nous annoncent ce que sera l’œuvre de l’Esprit Saint. L’Évangile nous parle d’une œuvre d’approfondissement et de paix. Le livre des Actes des apôtres nous montre une œuvre d’ouverture à toutes les nations, juive et païenne. Avec l’apocalypse, c’est une œuvre de création qui annonce la nouvelle Jérusalem.

L’Évangile que nous venons d’écouter se présente comme le testament de Jésus. C’est un peu comme un parent qui fait part de ses dernières volontés à ses enfants avant de mourir : il leur recommande surtout de bien s’entendre entre eux. Jésus annonce à ses disciples que son heure approche. Pour eux, la vie sera toute autre. Mais ils ne resteront pas seuls, livrés à eux-mêmes. Il leur promet le don de l’Esprit Saint. Avec lui, ce sera le début d’une nouvelle mission qu’ils rempliront au nom même de Jésus. Il ravivera sans cesse en leur cœur l’enseignement du Christ. Il les aidera à le traduire en amour effectif et concret de leurs frères. Jésus laisse également « la paix » à ses amis. Elle est le gage de sa présence avec eux. Il leur donne sa joie.

Mais pour bénéficier de ces dons, il y a des conditions à remplir. Ce n’est pas Dieu qui met des restrictions ; bien au contraire il ne demande qu’à nous combler. Mais trop souvent le problème vient de nous. Nous ne sommes pas toujours disponibles pour accueillir et garder « sa parole ». Chacun de nous peut se poser ces questions : avons-nous le cœur largement ouvert pour que le Père et lui viennent y faire une demeure ? Il nous arrive parfois de nous plaindre du silence de Dieu. Est-ce que ça ne viendrait pas de nous ? Il est bien présent, mais trop souvent, c’est nous qui sommes ailleurs.

L’Évangile nous parle d’une deuxième condition requise de notre part : “Si vous m’aimiez, vous seriez dans la joie”. La question nous est posée par Jésus lui-même : “M’aimes-tu suffisamment pour être envahi de ma joie ?” Le pape François nous le dit à sa manière : « il y a des chrétiens qui semblent avoir un air de carême sans Pâques » (Evangeli Gaudium). La joie devrait toujours être la caractéristique du chrétien.

La première lecture, extraite du livre des actes des apôtres, nous montre que cela n’a pas été facile. Dans la communauté chrétienne, des craquements se font entendre. De nombreux étrangers viennent frapper à la porte de cette communauté. Fallait-il leur imposer les traditions juives ? Cette question a été réfléchie lors du premier concile de Jérusalem. Il était hors de question d’imposer une Église fermée sur elle-même en obligeant les nouveaux venus à suivre des traditions qui ne sont pas les leurs. L’église doit être ouverte au monde et aux nouveaux convertis. Ces derniers n’ont pas besoin de se dépouiller de leur originalité culturelle. Les différences sont une source d’enrichissement.

Or il se trouve des esprits chagrins qui estiment que l’ouverture au monde est un abandon de la foi. Ils pensent que la pluralité des cultures est une entorse à l’unité. Conduits par l’esprit Saint, les responsables de l’Église primitive n’en ont pas jugé ainsi. La mission de l’Église n’est pas de sauver des traditions mais de travailler avec le Christ qui veut sauver le monde. C’est pour tous qu’il a livré son Corps et versé son sang en rémission des péchés.

C’est aussi ce message que nous adresse saint Jean dans la deuxième lecture. Cette « nouvelle Jérusalem » qu’il nous présente, c’est le Peuple saint. Dieu y habite comme dans un temple. Le Christ y demeure parmi les siens. C’est un peuple ouvert aux quatre points de l’horizon. Il ne doit jamais perdre de vue sa perspective universelle. N’oublions pas que “catholique” signifie “universel” ; le dernier mot de l’aventure humaine sera l’entrée dans le Royaume de Dieu autour du Christ ressuscité. C’est cette bonne nouvelle que Jean adresse aux chrétiens persécutés de son temps et à ceux d’aujourd’hui.

Notre mission d’aujourd’hui c’est d’être les messagers de la paix et de la joie du Christ. Il faut que cela se voie dans notre vie. Si nous voulons être fidèles à l’Évangile, il nous faut rejeter le poison de la médisance, les paroles blessantes qui font du mal. À travers notre vie, nos paroles et nos actes nous disons quelque chose de la miséricorde de Dieu. C’est avec nous, avec nos pauvres moyens qu’il veut construire une église plus missionnaire et plus engagée au service des autres. “Seul l’amour nous sauvera” (pape François).

En ce jour, nous te prions Seigneur : « Envoie ton esprit qui renouvelle la face de la terre ». Fait que notre humanité s’ouvre à la paix et à la joie.

L’édito du Père Daniel

Frères et sœurs bien-aimés des ensembles paroissiaux de Saint-Orens et de Castanet,

« Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. » Ce sont là les paroles de Jésus au soir du Jeudi Saint, quelques heures avant sa Passion et sa mort sur la croix. En fait, Jésus qualifie de nouveau un commandement ancien qui était connu depuis Moïse. Mais ce qui est nouveau c’est cet appel à aimer « comme » Jésus, « autant » que Jésus. Pour comprendre ce qu’il attend de nous, c’est vers lui que nous devons nous tourner. Tout l’Évangile nous dit qu’il nous a aimés « comme on n’a jamais aimé ».

Le livre des Actes des Apôtre et l’Apocalypse nous disent que cet amour est offert à tous ; il n’exclut personne ; nous y découvrons la « Jérusalem nouvelle » qui dépasse les limites du peuple élu ; Dieu veut faire sa demeure parmi les hommes ; les païens sont tous appelés au Salut au même titre que les juifs. Dieu aime tous les hommes ; comme lui, nous sommes invités à aimer le monde entier.

En lisant les Évangiles, nous découvrons à quel point il ne fait pas de différence ; il englobe toutes les catégories sociales ; Jésus aime les pharisiens et les publicains, les prostituées et les femmes pieuses, les enfants et les adultes, les étrangers et les Juifs, les soldats et les lépreux. La bonne nouvelle de l’Évangile est pour tous sans exception.

Après cette première étape, il y en a une deuxième qui nous entraîne plus loin ; c’est celle d’un amour qui ne juge personne ; il accueille la Samaritaine, la femme adultère, les publicains et les pécheurs. En agissant ainsi, il va à l’encontre des règles sociales de l’époque. Les paroles du Jésus ne jugent pas ; elles ne font pas de reproche ; elles n’enferment pas le pécheur dans son passé. Sa mission est de guérir et sauver ceux qui étaient perdus.

Aimer comme Jésus nous a aimés… Nous voyons bien que nous sommes loin du compte. Nous vivons dans un monde qui juge et qui condamne. Ils sont nombreux ceux et celles qui s’enferment dans la haine et la rancœur ; si nous voulons être reconnus comme disciples du Christ, il nous faut en sortir, sinon notre vie deviendra un contre témoignage.

C’est en nous nourrissant de la Parole de Dieu chaque jour que nous apprenons à aimer comme Jésus. Cet amour va jusqu’au don de sa vie. Sur la croix, Jésus nous révèle qu’il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. C’est là qu’il a livré son Corps et versé son sang pour nous et pour la multitude. Par sa mort et sa résurrection, il nous a ouvert un passage vers ce monde nouveau qu’il appelle le Royaume de Dieu ; c’est de cela que nous avons à témoigner. Nous sommes envoyés dans le monde pour lui annoncer la bonté de Dieu, sa tendresse et sa miséricorde. Il faut que cela se voie dans notre vie.

Le livre des Actes des Apôtres (1ère lecture) nous montre Paul et Barnabé qui ont travaillé avec ardeur à cette annonce de la bonne nouvelle. Ils se sont efforcés de rester en relation avec ceux qui se sont convertis au Christ. Il s’agit maintenant d’organiser leur vie communautaire. Grâce à leur témoignage, la bonne nouvelle de l’Évangile se répand de plus en plus. Mais le plus important, c’est l’action de Dieu dans ces communautés. La mission c’est d’abord son œuvre. Mais tout s’est fait “avec eux”.

La seconde lecture est tirée de l’apocalypse de Saint Jean. Pour la comprendre, il faut se rappeler qu’elle est écrite pour des chrétiens persécutés. C’est un message très fort et très solennel qui annonce la victoire de l’amour sur toutes les puissances du mal. Le privilège d’être avec Dieu et pour tous. Ils seront son peuple… Dieu sera leur Dieu”.

Voilà cette bonne nouvelle que nous entendons en ce dimanche. C’est une immense scène d’amour qui ne demande qu’à enserrer toute une communauté et même le monde entier. Nous ne pourrons en témoigner que si nous puisons à la source de cet amour. Aimer, c’est prolonger Dieu, c’est vivre à sa manière sans exclure personne. Ce qui fait la valeur d’une vie c’est un amour de plus en plus à la ressemblance de celui de Jésus pour nous.

Chaque dimanche, le Christ nous rassemble pour nous nourrir de sa parole et de son eucharistie. Il vient nous donner force et courage pour aimer comme lui et avec lui. C’est cela qui fait la valeur d’une vie. Que tous ceux qui regardent nos communautés chrétiennes puissent dire : “voyez comme ils s’aiment”. Oui, sois avec nous, Seigneur ; remplis notre vie de ton amour. “Toi qui est lumière, toi qui est l’amour, mets en nos ténèbres ton Esprit d’amour.”

L’édito du Père Daniel

Frères et sœurs bien-aimés des ensembles paroissiaux de Castanet et de Saint-Orens,

En ce dimanche, le Christ se présente à nous comme le « berger de toute humanité ». Cette bonne nouvelle ne concerne pas que les croyants fidèles. Elle est pour tous les hommes et femmes du monde entier. La première lecture nous montre une communauté qui risquait de se replier sur elle-même. Avec Paul et Barnabé, l’Évangile sera annoncé au monde païen. Ils ont compris que le Christ est la « Lumière des nations » et le « Sauveur de tous les peuples ».

Dans la seconde lecture, les pasteurs ne sont pas évoqués. Mais ils font partie de cette foule immense dont nous parle l’Apocalypse. Nous y découvrons que même dans les pires catastrophes, le mal n’aura pas le dernier mot. Jésus nous est présenté comme l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. Et ce qui est merveilleux c’est qu’il veut nous associer tous à sa victoire. Saint Jean nous parle d’une foule de toutes races et de toutes nations. Après les persécutions, les souffrances, la faim et les pleurs, ils connaissent la joie d’être avec Dieu.

Dans l’évangile de ce jour, Jésus se présente à nous comme le “bon berger” qui connaît parfaitement chacune de ses brebis. Une précision s’impose précisément sur le sens du verbe connaître : dans le monde de la Bible, cela ne signifie pas que l’on a des renseignements sur la personne (son nom, son âge, le lieu où elle habite…) Quand Jésus nous dit qu’il connaît ses brebis, cela signifie qu’il les aime. Il voit les points faibles de chacune et il prend soin d’elles. Son amour est tellement immense qu’il va jusqu’à donner sa vie pour elles.

Devant tant d’amour, nous nous sentons bien misérables. Nous découvrons que nous ne connaissons pas vraiment le Seigneur. Les moyens de formation sur la Bible sont de plus en plus à la portée de tous. Et pourtant, nous sommes dans un monde où l’ignorance religieuse est de plus en plus grande. Les propos du pape sont passés à la loupe et tournés en dérision par des médias totalement étrangers à la foi. A travers lui, c’est le Christ qui est rejeté. C’est sa parole qu’on refuse d’entendre. Mais pour l’Église, l’important ce n’est pas de faire croire mais de témoigner de cet amour passionné du Christ qui dépasse tout ce que nous pouvons imaginer.

“Mes brebis écoutent ma voix”. Cet appel à écouter le Seigneur, nous le retrouvons tout au long de la Bible. Le Christ a repris cet appel : “Heureux ceux qui écoutent la Parole de Dieu”. Alors oui, nous pouvons demander au Seigneur qu’il nous apprenne à écouter son message d’amour pour qu’il imprègne vraiment toute notre vie. C’est son regard plein d’amour qui touche chacun de nous au plus profond de lui-même.

C’est en écoutant la voix du Seigneur que nous apprendrons à mieux le “connaître”. Ce verbe, nous devons le comprendre au sens de “naître avec”. Pour cela, il nous faut le fréquenter, lui donner du temps, vivre avec lui. C’est ainsi que Jésus est venu vivre avec les hommes. Il s’est fait l’un de nous, en tout semblable à ses frères hormis le péché. En lui c’est Dieu qui se fait proche des hommes. Il partage notre vie parce qu’il nous aime. Nous le connaîtrons vraiment quand nous accepterons d’être pris dans son courant d’amour. Encore une fois, il ne s’agit pas d’une connaissance intellectuelle mais d’une connaissance amoureuse.

Tout cela nous conduit à une troisième attitude : Les brebis suivent leur berger. Suivre le Seigneur, c’est faire route avec lui. Nous pouvons lui faire confiance car il nous conduit sur le chemin de la vraie vie : C’est ce que Pierre a répondu un jour à Jésus : “Seigneur, vers qui pourrions-nous aller ? Tu as les paroles de la vie éternelle.”

Ce que Jésus veut nous offrir, c’est une vie de bonheur sans fin. Pensons au père du fils prodigue. Ce dernier demande sa part d’héritage. Il n’a pas compris que son Père avait prévu de tout lui donner. Alors n’hésitons pas à tout demander au Seigneur, la plénitude de son amour et de sa présence.

Cette journée des vocations nous rappelle que le Christ veut nous associer tous à sa mission de « Berger de toute humanité ». Nous pensons aux prêtres, religieux et religieuses, aux catéchistes, aux animateurs des divers groupes mais aussi à tous les baptisés. Nous ne sommes pas chrétiens pour nous-mêmes, pour “sauver notre âme” mais pour travailler avec le Christ qui veut sauver le monde. Personne ne doit rester sur la touche. Le Seigneur attend de nous que nous donnions le meilleur de nous-mêmes là où nous sommes.

L’édito du Père Daniel

Frères et sœurs bien-aimés des ensembles paroissiaux de Castanet et Saint-Orens,

Depuis le 1er dimanche de Pâques, il y a un mot qui revient souvent ; c’est le mot “témoin” ; nous le trouvons dans la 1ère lecture : “quant à nous, nous sommes témoins de tout cela avec l’Esprit Saint que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent.”

Ces témoins n’ont pas manqué de courage. Il leur avait été interdit de parler de Jésus ressuscité. Ils ont continué à le faire ; les brimades et les humiliations n’ont pas réussi à les décourager ; bien au contraire, ils sont repartis « tout joyeux d’avoir été jugés dignes de subir des humiliations pour le nom de Jésus. (Ac 5, 41). Comme eux, nous sommes tous appelés et envoyés pour être des témoins du Christ ressuscité ; rien ne doit nous arrêter, même s’il faut ramer à contre-courant.

Dans l’Église primitive, les martyrs sont nombreux. C’est encore plus vrai pour l’Église d’aujourd’hui ; beaucoup se demandent si elle a encore un avenir. C’était déjà le cas pour les disciples après la mort de Jésus. Pierre est retourné à la pêche : il a repris son occupation habituelle, son gagne-pain. Avec ses amis, il avait mis toute son espérance en Jésus. Mais tout est retombé. Ils reprennent donc leur métier et c’est là que Jésus les rejoint. Il se trouve devant des pécheurs fatigués et déçus de n’avoir rien ramené.

Alors Jésus leur fait recommencer leur pêche : “Jetez les filets à droite de la barque et vous trouverez.” Et là, le résultat dépasse toutes leurs espérances. L’Évangile nous parle de 153 poissons. Ce chiffre symbolise tous les peuples de la terre connus à cette époque ; l’Église est appelée à les rassembler pour les conduire au Christ ressuscité qui les invite au repas. Nous sommes tous appelés pour annoncer cette bonne nouvelle mais c’est Jésus qui agit dans le cœur de ceux et celles qui l’entendent.

Tout cela nous demande un amour sans faille à l’égard de Celui qui nous a appelés et envoyés. C’est ce qui est demandé à Pierre : “Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment, plus que ceux-ci ?” Cette question revient trois fois. Nous nous rappelons que Pierre avait renié son Maître trois fois de suite. Il se trouvait donc dans une situation très inconfortable. Mais Jésus va lui offrir de s’en sortir. Pierre va pouvoir lui dire trois fois son amour. Alors Jésus fera de lui le berger de son troupeau. Tous les grands témoins de la foi sont des pêcheurs pardonnés, des gens qui ont accueilli la miséricorde de Dieu.

La miséricorde du Christ ne connaît pas de limite. C’est vrai pour chacun de nous. Il nous rejoint tous là où nous en sommes pour raviver notre espérance. Pour lui, il n’y a pas de situation désespérée. Comme Pierre, nous sommes invités à “plonger” et à lui faire confiance sur parole. Comme lui, nous sommes envoyés dans ce monde pour témoigner de l’espérance qui nous anime. C’est à tous et à chacun que le Christ ressuscité veut manifester sa miséricorde. Lui-même nous dit qu’il est venu “chercher et sauver ceux qui étaient perdus”. Il veut nous associer tous à sa victoire sur la mort et le péché.

La deuxième lecture est extraite de l’Apocalypse de Saint Jean. C’est un livre un peu déroutant quand on n’a pas l’habitude ; aujourd’hui, nous avons entendu des paroles de victoire, de triomphe et de louange. Il faut savoir que tout cela a été écrit dans un langage codé pour encourager les chrétiens persécutés à rester fermes dans la foi. Il les encourage à rendre gloire à l’Agneau immolé vainqueur de la mort et du péché. Aujourd’hui encore, de nombreux chrétiens sont confrontés à la persécution ou tournés en dérision. Mais la puissance de l’amour est une force contagieuse que rien ni personne ne peut arrêter. En définitive, c’est l’amour et non le mal qui aura le dernier mot.

Le grand message de ces trois lectures bibliques c’est que le Christ ressuscité est toujours là, même si nous ne le voyons pas. Il ne cesse de nous rejoindre au cœur de nos vies, de nos doutes et de nos épreuves. Il vient nous pardonner. Avec lui, nous pouvons nous relever et renaître à la confiance. La nourriture qu’il nous propose pour refaire nos forces, ce n’est plus du poisson grillé, mais son Corps et son Sang. Comme Pierre, nous sommes confirmés dans l’amour. Nous sommes envoyés pour en être les témoins et les messagers.

Ce mois de Mai est dédié à la Vierge Marie. Ce que nous remarquons chez elle, c’est sa hâte quand elle se rend chez sa cousine Élisabeth. Dans la Bible, il y a un mot qui revient souvent, c’est « aussitôt ». Nous avons là un autre aspect de la foi. La réponse aux appels de Dieu ne supporte pas les longues attentes. Elle part aussitôt et en toute hâte. La bonne nouvelle c’est que Marie n’a pas changé. Nous pouvons l’appeler et “aussitôt”, elle accourt vers nous avec Jésus en elle ou près d’elle. C’est avec Jésus et Marie que nous pourrons être “disciples et missionnaires”.

Cette fête de Pâques doit raviver notre foi, notre lien profond avec Jésus Christ. Qu’il nous donne force et courage pour la mission qu’il nous confie. En ce jour, nous te prions Seigneur : accorde-nous par l’intercession de Marie élevée au ciel de parvenir à la gloire de la résurrection !

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